Une reprise difficile pour les discothèques

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Fermées pendant seize longs mois, les discothèques ont finalement rouvert leurs portes le vendredi 9 juillet. Une réouverture qui s’accompagne d’un protocole sanitaire strict.

La reprise s’annonçait compliquée, elle l’est. Depuis la réouverture, le 9 juillet dernier, les discothèques sont soumises au passe sanitaire. Ce protocole sanitaire strict imposé par le gouvernement a dissuadé de nombreux Français à retrouver leurs meilleures pistes de danse. Il a aussi découragé de nombreux professionnels de la nuit qui ont préféré ne pas rouvrir. En effet, si on regarde de plus près, toutes les discothèques françaises ne sont pas ouvertes. Seuls 30 % des établissements ont choisi de reprendre une activité, cet été, selon des chiffres du Syndicat National des Discothèques et Lieux de Loisirs (SNDLL). L’une des raisons avancées : la vaccination de leur cible privilégiée. Il est important de noter que seulement 36,7 % des 20-39 ans sont vaccinés contre le covid-19.

Pour entrer en boîte de nuit, il faut en effet se munir soit d’une preuve de vaccination complète contre le Covid-19 depuis au moins quatorze jours, d’un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures, ou d’une preuve d’une contamination au Covid entre six mois et quinze jours plus tôt.

La menace du variant Delta

La réouverture des établissements de nuit a coïncidé avec une certaine reprise épidémique. Plusieurs clusters ont été identifiés dans les discothèques et certaines défaillances dans le protocole sanitaire ont été mises en lumière. Contacté par nos soins, le directeur de la branche nuit à l’Umih, Thierry Fontaine, n’a pas répondu à nos sollicitations. La multiplicité des cas covid identifiés dans des discothèques à Lille et dans les Vosges notamment, ont relancé le débat autour du monde de la nuit. Il y a quelques jours, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy qualifiait sur BFMTV, les boîtes de nuit d’« endroit à risque » et rappelait dans le même temps l’importance crucial du passe sanitaire. Si la flambée épidémique se poursuit, les boîtes de nuit pourraient être les premières à fermer. 

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