Robot ou pas robot ?

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Pauline de Waele, rédactrice en chef de La Revue des Comptoirs, réagit à l’actualité. Aujourd’hui, focus sur la robotique en restauration.

Pauline de Waele
Pauline de Waele © Au Cœur des Villes

Si les pays asiatiques se sont automatisés beaucoup plus rapidement qu’en France, les robots commencent à se faire une place à notre table. Certes, nous sommes encore au début de l’ère de la robotique appliquée à la restauration, mais c’est devenu une réalité. Il en va de même pour les moyens de paiement sans contact ainsi que les points de vente intelligents.

À l’heure où la profession souffre d’une forte pénurie de main-d’œuvre, cette avancée technologique peut constituer une solution pour y faire face. C’est le cas déjà dans un certain nombre de pays, confrontés au même problème. Dans ce grand débat sur la robotisation et l’emploi, deux camps s’affrontent. Ceux qui estiment que les robots vont faire disparaître les emplois et ceux, leurs opposants, qui arguent que l’automatisation est le meilleur garant de l’emploi de demain en offrant des gains de productivité.

J’aurai tendance à me ranger du côté des seconds. Selon moi, il ne s’agit en aucun cas de remplacer les chefs et leur savoir-faire. La cuisine reste éminemment humaine, et l’expérience client n’a pas de prix, mais on peut imaginer des robots pour pratiquer les besognes les plus ingrates comme celles de la plonge ou de la mise en place. L’enjeu est donc avant tout d’occuper des métiers qui ne trouvent plus ou pas assez de personnes motivées. Par ailleurs, l’automatisation des processus permet de consacrer moins de temps aux tâches manuelles et de se concentrer sur la créativité et l’optimisation de technique de pointe. Et que l’on se rassure, les pays les plus robotisés (Corée, Japon, Allemagne) sont ceux où il y a le moins de chômage !

De la même façon, les solutions qui utilisent l’intelligence artificielle permettent aux restaurateurs de gagner du temps sur certaines tâches, afin de ne se concentrer que sur leurs clients. Alors ne faudrait-il pas prendre tous ces signaux comme une « révolution » positive ?

Je vous souhaite un bel été et une très bonne saison estivale !

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