Passe sanitaire : les aides vont devoir pallier les pertes

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Le passe sanitaire devrait s’appliquer a priori au moins jusqu’au 15 novembre, date à laquelle il faudrait une nouvelle loi pour prolonger son existence. Le Sénat a posé la question des compensations en cas de perte de chiffre d’affaires en raison de la mise en place du passe sanitaire, qui inquiète les professionnels concernés et, déjà, le milieu du cinéma.

Fin août, Bercy doit faire le point avec les secteurs touchés par la crise sanitaire et examiner avec eux la sortie progressive du « quoi qu’il en coûte », c’est-à-dire faire le bilan de la réduction progressive des aides. Cette « clause de revoyure » prend toute son importance avec la mise en place du passe sanitaire. Les pertes, encore difficilement appréciables avec les restrictions à venir, sont régulièrement estimées par les professionnels de l’ordre de 30 % du chiffre d’affaires, notamment dans les zones touristiques. Il convient de noter que, suivant l’évolution de la situation épidémique, d’autres mesures de restriction pourraient être prises durant l’été à l’échelle locale. 

Après des questions de la majorité au Sénat, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée, a affirmé que, pour les entreprises qui subiraient des pertes de chiffre d’affaires à la mise en place du passe sanitaire, « plusieurs dispositifs d’aides et de compensation seront mobilisés », et d’abord le fonds de solidarité, auquel les secteurs soumis au passe sanitaire pouvaient déjà recourir.

« Les entreprises soumises au passe sanitaire justifiant d’une perte de chiffre d’affaires de 10 % bénéficient du fonds de solidarité », a affirmé le ministre délégué en charge des TPE et PME Alain Griset, interrogé par Les Échos. Les règles pour bénéficier de ces aides resteront les mêmes, avec, en juillet, une compensation de 30 % de la perte d’activité (par rapport à juillet 2019) et, en août, de 20 % (par rapport à août 2019).

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