Ou l’histoire d’une collaboration entre agriculteurs, distributeurs et restaurateurs

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Il est nécessaire d’agir pour valoriser la production agricole française : c’est de ce constat qu’est née la charte Origine France. A l’initiative du projet, Metro France a ainsi réussi la prouesse de réunir autour de la table filières agricoles, fédération de la distribution, syndicats et distributeur de la restauration et interprofession des métiers de bouche afin de créer un dialogue et une dynamique commune.

« C’est un moment historique ! Dix filières se sont réunies et ont décidé de ne pas rester sans rien faire […], de s’engager dans l’esprit des Etats généraux de l’alimentation » a introduit Patrick Eychenié, secrétaire général de Metro France lors de la signature de cette charte le 28 janvier. « Nous souhaitons une meilleure valorisation des produits agricoles bruts français dans la restauration indépendante. » S’il s’agit de la pierre angulaire du projet, celui-ci vise également, en amont, à créer des dynamiques de réseaux et d’actions entre ses acteurs. « C’est une démarche de coopération pour toucher le consommateur final avec des produits français. On essaye de se connaître chacun, que les agriculteurs comprennent le métier de distributeur et vice et versa » illustre Jean-Michel Schaeffer, président de la Confédération française de l’aviculture. La question de la répartition de la valeur jusqu’aux producteurs est aussi l’un des enjeux de cette charte. « On souhaite renforcer les volumes de produits d’origine France chez les restaurateurs afin de créer plus de valeur et améliorer la situation économique des agriculteurs », a ainsi résumé Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.
La construction de « relations durables » entre les différents signataires de la charte passe par la mise en place d’un Comité national qui se réunira une fois par semestre, et de Cercles locaux de réflexion qui se retrouveront quatre fois par an. Ces derniers plancheront sur une coordination entre besoins de la production agricole et de la restauration indépendante, tendances de consommation, prise en compte de la saisonnalité à la carte des restaurants, etc. Plusieurs actions évènementielles viendront ponctuer l’année. Metro invitera agriculteurs et fournisseurs dans ses entrepôts pour créer un échange aves ses clients restaurateurs (le premier rendez-vous est fixé au 24 mars), des exploitations agricoles ouvriront leurs portes aux restaurateurs et ceux-ci créeront des évènements dans leurs établissements avec des agriculteurs et fournisseurs. Par ailleurs, un kit de communication à destination des restaurateurs sera développé qui comprendra un logo « J’aime cuisiner français ! » qui pourra être apposé en vitrine et sur les cartes.

« On espère que cette démarche exemplaire pourra en inspirer d’autres. La charte n’est pas exclusive. Nous espérons que d’autres restaurateurs et distributeurs nous rejoindrons » a conclu Benoît Feytit, DG Metro France.


Les 10 signataires

La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Jeunes agriculteurs, la Fédération nationale bovine, Légumes de France, la Confédération française de l’aviculture, la Fédération nationale porcine, la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France, l’Umih, le GNI, la Confédération générale de l’alimentation de détail (CGAD) et Metro France. 

Jean-Michel Schaeffer (CFA), Bruno Dufayet (FNB), Jacques Rouchaussé (Légumes de France), François Valy (FNP), Christiane Lambert (FNSEA), Samuel Vandaele (JA), Benoît Feytit (Metro France), Roland Héguy (Umih), Didier Chenet (GNI), Dominique Anract (CGAD), Dominique Amirault (FEEF). Photo Ⓒ ACDV

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