L’Umih demande l’ouverture des terrasses dès le 1er avril dans le Sud-ouest

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Les professionnels de la restauration plaident pour une ouverture rapide des terrasses au 1er avril dans certains départements. La demande, formulée par l’Umih, a été envoyée au Premier ministre le 25 mars.

Dans un courrier adressé au Premier ministre Jean Castex le 25 mars, l’Umih propose d’engager une expérimentation d’ouverture en Pyrénées-Orientales (66) et dans des départements de Nouvelle-Aquitaine. La lettre a été cosignée de la main du président national de l’Umih Roland Heguy et de son homologue local, Brice Sannac. Les restaurateurs souhaitent débuter la première phase du plan de réouverture, discuté avec les membres du gouvernement, dès le 1er avril. Durant trois semaines, les restaurants seraient autorisés à rouvrir pour le déjeuner, servi exclusivement en terrasse. Les restaurants d’hôtels pourraient quant à eux servir les petit-déjeuner et le dîner. « Les hôtels ne sont pas fermés administrativement mais leur activité est largement entravée. Les clients sont nourris sans aucune dignité dans leur chambre d’hôtels. Cette réouverture offrirait la possibilité aux hôteliers de reprendre un service en salle », note le président de l’Umih 66, Brice Sannac.

« C’est un besoin vital. »

La démarche de l’Umih s’inscrit dans la logique de territorialisation initiée par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus. Ainsi, la région n’a pas été choisie par hasard. Les Pyrénées-Orientales (66) bénéficient d’un climat qui favorise l’accueil des clients en terrasse et son taux d’incidence (184) reste relativement faible par rapport à la moyenne nationale. « Nous avons besoin de travailler. C’est un besoin vital. En Pyrénées-Orientales, le secteur de la restauration est la première force économique. Depuis un an, 35 % du PIB départemental est à l’arrêt. Cela ne peut plus durer. Il y a une vague de fond de révolte de la part des restaurateurs », admet Brice Sannac. Les Pyrénées-Orientales, proches de l’Espagne, subissent également une concurrence déloyale des restaurants espagnols qui sont ouverts. De nombreux habitants de Perpignan traversent la frontière pour se rendre à Figueres. Pour l’Umih, c’est une raison de plus de lancer l’expérimentation dans cette zone.

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La mesure bénéficie du soutien des élus locaux et notamment du maire (RN) de Perpignan Louis Aliot et de la présidente (PS) de la région Occitanie Carole Delga. « Nous devons arrêter de subir la crise et anticiper davantage nos réouvertures. J’invite le gouvernement à arrêter la politique du doigt mouillé et à rentrer dans une politique offensive pour un meilleur redémarrage de nos métiers », conclut Brice Sannac.

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