« Nous voulons apporter notre soutien, livrer un message d’espoir, montrer que l’on n’oublie pas les restaurateurs et les artistes, au contraire, nous attendons avec impatience la réouverture », présente Jacques Grange, co-président de l’appellation Crozes-Hermitage. Pour lui, cet évènement permet avant tout de mettre un coup de projecteurs sur les restaurateurs et les artistes, très durement touchées par la crise. « C’est symbolique, mais nous voulons rappeler que nous sommes là et que nous serons là quand les rideaux pourront enfin se relever, nous sommes prêts au démarrage », ajoute-t-il.
Fresques engagées
Si la ville de Lyon héberge cet évènement engagé, c’est parce qu’elle représente le premier marché de l’appellation en France. Et le collectif Superposition n’a pas non plus été choisi au hasard. Il s’agit d’une association lyonnaise dédiée à la promotion des cultures urbaines. « Ce collectif de street art propose de l’art accessible à tous, qui s’offre à la vue de tout le monde, et cela correspond à l’esprit des clients de Crozes-Hermitage », explique Jacques Grange. Les fresques sont réalisées sur cinq restaurants lyonnais (voir lister) les 7 et 8 janvier. Elles représentent le partage, la convivialité et la passion du produit, des valeurs au cœur de l’ADN de l’appellation Crozes-Hermitage. « L’idée a été d’aller à la rencontre d’un éventail le plus large possible de nos clients et partenaires, à différents endroits de la ville et avec une pluralité d’établissements, avec un bistrot, une brasserie, un bar à vin, un restaurant gastronomique et un bouchon lyonnais, pour montrer l’éventail large de toutes les victimes économiques », ajoute le co-président de l’appellation.
Les artistes du collectif repeignent les façades de cinq restaurants lyonnais.
Ici, Le café du Peintre dans le 6e arrondissement de Lyon.
Photo: Pauline Pineau.
Les vignerons concernés
L’AOC Crozes-Hermitage est elle-même impactée par la crise sanitaire, puisque les restaurants représentent 50 % de ses ventes. « La fermeture des restaurants marque un coup d’arrêt brutal de la consommation sur table, mentionne Jacques Grange. Ce qui nous permet d’amortir les effets de cet arrêt est la diversité de notre clientèle, avec les cavistes, mais aussi l’export, notamment vers les pays scandinaves ou encore la grande distribution et nous avons par ailleurs la chance d’avoir très peu de stock, donc moins de perte. » Pendant cette période de fermeture, les vignerons de l’AOC reconstituent les stocks, afin de proposer les vins plus matures. « Nous avons de beaux millésimes et les structures pour les stocker, donc nous serons prêts à la réouverture », conclut le co-président de l’appellation Crozes-Hermitage.
L’évènement a pour objectif de montrer la solidarité des vignerons envers les artistes et les restaurateurs.
Photo: Pauline Pineau.