La Ville de Paris veut faire payer les terrasses éphémères cet été

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À partir du mois de juillet, la Ville de Paris prévoit la fin de la gratuité des extensions de terrasses éphémères. Après six mois de fermeture, la décision ne passe pas auprès des professionnels du secteur.

Alors que la réouverture des terrasses approche à grands pas, la Ville de Paris a décidé de tempérer l’excitation ambiante. La municipalité envisagerait de faire payer une redevance aux propriétaires désireux d’étendre leurs terrasses,  annonce Le Parisien. À partir du mois de juillet, elle souhaite ainsi se doter d’un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET). Celui-ci prévoit la fin de la gratuité des extensions de terrasses éphémères. Depuis la mi-mai 2020, pas moins de 9 000 de places de stationnement (sur un total de 146 000) avaient été utilisées gratuitement par les professionnels du secteur pour agrandir leurs espaces extérieurs. En restaurant le droit de terrasses (qui avait été levé en mars), il faudra désormais payer pour ces extensions éphémères. « Nous avons fait un gros effort depuis le début de la crise et les restaurateurs nous ont remerciés pour cette aide qui a permis de les sauver. Mais à partir de juillet, les terrasses et les extensions éphémères seront payantes et les tarifs seront harmonisés », affirme Olivia Polski, adjointe (PS) chargée du commerce à la mairie de Paris. La municipalité, qui a perdu de l’argent au cours de l’année écoulée, souhaite renflouer les caisses.   

Cette redevance est un nouveau coup dur pour les restaurants et bars de la capitale fermés depuis des mois et qui restent très fragilisés par la crise sanitaire. L’Umih rejette donc en bloc cette décision et demande la prolongation de la gratuité des terrasses éphémères jusqu’à la fin de 2021. « Les professionnels de la restauration sont encore trop fragiles », commente Franck Delvau, président Umih Paris Île-de-France. Le syndicat espère trouver un terrain d’entente avec la municipalité. Les réunions devront se poursuivre jusqu’à la mi-mai. 

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