Plombé par la crise, Heineken (84.000 salariés dans plus de 70 pays) a annoncé la suppression de 8.000 postes dans le monde, dont 85 en France. Selon le P-DG, Dolf van den Brink, interrogé par l’AFP, 2020 a été « une année de rupture et de transition sans précédent » pour le groupe. Plus précisément, les ventes ont chuté de 17 % à 23,8 milliards d’euros, affectées par la fermeture des bars et restaurants dans de nombreux pays du monde. Les comptes du géant néerlandais sont passés au rouge en 2020, avec une perte nette de 204 millions d’euros. En 2019, son bénéfice s’élevait à 2,1 milliards d’euros. En France, Heineken Entreprise, l’entité brasseur du groupe qui emploie 1.400 personnes, travaille actuellement sur un projet de réorganisation visant à sauvegarder sa compétitivité alors que l’entreprise fait face à une dégradation de ses résultats. Dans l’hexagone, elle a ainsi perdu 45 % de ses volumes de bières commercialisés en CHD. De ce fait, la suppression de 85 postes et la création de 10 postes seraient en discussion avec les représentants d’élus de l’entreprise. Sont concernées pour moitié les fonctions commerciales hors domicile ainsi que les fonctions support et la supply chain centrale. Le brasseur indique vouloir privilégier dans un premier temps une phase de volontariat. En revanche, les activités dédiées à la production dans les trois brasseries françaises ne sont pas impactées. Celles-ci, implantées à Schiltigheim en Alsace, à Mons-en-Barœul dans le Nord et à Marseille dans les Bouches-du-Rhône, produisent plus de 90 % des bières commercialisées sur le territoire et soutiennent ardemment la croissance du marché.
PW et VL
10 Fév 2021
Covid-19

PW et VL | 10 Fév 2021
Fournisseurs | Heineken va supprimer 8.000 postes dont 85 en France
A la suite de la publication des résultats 2020 du groupe Heineken ce mercredi 10 février, le brasseur a annoncé la suppression de 8.000 postes dans le monde, dont 85 en France, émoussé par la crise sanitaire.