240 milliards d’euros : l’addition des aides

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De mars 2020 à aujourd’hui, la facture des aides attribuées aux entreprises pendant la crise s’élève à 240 milliards d’euros. Dans le détail la prise en charge par l’Etat de l’activité partielle a coûté 35 milliards d’euros, le fonds de solidarité 35 milliards d’euros dont la moitié à destination de l’hôtellerie-restauration, le PGE 140 milliards (le total des prêts s’élevant à 160 milliards), les exonérations de charges se sont élevées à 10 milliards d’euros. Décryptage.

L’état français a dépensé 240 milliards d’euros au total pour venir en aide aux entreprises pendant la crise sanitaire. Un tiers sous forme de subventions et deux tiers sous forme de prêts, a résumé le ministre de l’Economie sur France Inter ce lundi. Ce chiffre prouve que la France fait partie des pays qui ont été les plus généreux, loin devant l’Italie et l’Espagne. Voici dans le détail la répartition de cette somme.

35 milliards pour le fonds de solidarité

Le fonds de solidarité, qui a aidé 2 millions d’entreprise, est celui qui a pesé le plus sur les finances publiques avec un coût estimé à 35 milliards d’euros. Les secteurs les plus touchés ont été les plus aidés, comme les restaurateurs ou les cafetiers qui ont perçu, à eux seuls, la moitié de cette somme. Le fonds est prorogé pour un mois mais prendra fin au 30 septembre 2021. Les entreprises concernées bénéficieront d’une compensation égale à 20 % des pertes du chiffre d’affaires dans la limite de 200 000 euros. Un dispositif dit des « coûts fixes » prendra le relais au 1er octobre et sera étendu à toutes les entreprises, alors qu’il était limité à celles réalisant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires et à certains secteurs. Il couvrira 90 % des pertes d’exploitation pour les sociétés de plus de 50 salariés et 70 % pour les autres.

140 milliards d’euros de PGE

A cela s’ajoutent des prêts garantis par l’état de l’ordre de 140 milliards d’euros. Plus de 685 000 prêts ont été accordés au total. Les modalités de remboursement ont évolué : il est désormais possible de les étaler sur deux à cinq ans, avec un taux d’intérêt allant jusqu’à 2,5 %. D’autres prêts, notamment participatifs, ont également été accordés par l’Etat, faisant gonfler le chiffre à 160 milliards d’euros. 

35 milliards d’euros pour le chômage partiel

Depuis le début de la crise en mars 2020, 25,4 millions de salariés ont été mis en activité partielle (y compris de courte durée), pour un montant total estimé à 35 milliards d’euros, évitant ainsi un chômage de masse. Si le reste à charge pour l’ensemble des entreprises va augmenter passant de 25 % en juillet à 40 % en septembre, le secteur CHR fait l’objet d’une légère subtilité. Les établissements qui subissent une perte de CA d’au moins 80 % continuent à profiter d’un reste à charge de zéro.

Des charges exonérées à 10 milliards d’euros

Le gouvernement français a mis en place un dispositif d’exonération de cotisations sociales au bénéfice des entreprises appartenant aux secteurs les plus touchés. La facture s’élève à 10 milliards d’euros. 

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